Je ne rentrerai pas ce soir.


Je ne rentrerai pas ce soir.


Sur ces quelques paillettes de lumières sans soleil
Les larmes s’agenouillent, sur tes pas elles s’effacent,
Dans les coins et recoins des soupirs de la veille
Je ne rentrerai pas ce soir, et la vie je m’en lasse …

Pour tes yeux petit ange j’agripperai les étoiles
Des milliards de mots en crayon de toujours
Tant que tu demeureras à jamais sur mes toiles,
L’avenir s’déclinera en roulade d’amour

Et je m’endormirai, et je m’endormirai
Au pied des souvenirs et des feuilles- lumières
Et je m’endormirai, et je m’endormirai
Là où chaque blessure se veut fruit de misère

Il a au fond des yeux deux larmes papillonnantes
Faites de goutte d’errance et de chemin de pluie
Lorsque ses mains voyagent, les horizons naissantes
Ne sont que bel amour à l’ivresse infinie.

Tu portes de tes mains le poids léger de l’être
Que tu offres à la vie, que tu peins de tes bleus
Qui possèdent la blessure et non pas le paraître
Mais qui t’aiment à crever, mais qui t’aiment à feu.

Quand tu t’endormiras,
quand tu t’endormiras

On traînera derrière toi, le lacet de tes maux
Ennivrés par le souffle, déchaîné par la vie
On fichera les armes qui brûlent ainsi le beau
Pour que ta voix demeure à jamais notre bruit

« Pour que ta voix demeure à jamais notre bruit »

Nous vivons de l’absence qui se nourrit de nous
Je ne rentrerai pas ce soir, mais bientôt je vivrais
Moi je crois à tous ceux qui se mettent à genoux
Dans les sombres chemins poussiéreux de la paix.

Je ne rentrerai pas ce soir et la mort sera loi
Elle voltige en sommeil, elle bouleverse mes heures
Je ne rentrerai pas ce soir, et ne verrai que toi
Qui brandit en soupir, les tracés de ma peur.

Sahel.

Musique et voix : Erwens.


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