Dans les doutes puissants qu’une plume amoncelle


Dans les doutes puissants qu’une plume amoncelle


Quand tu erres, Silence, sur le seuil du jour,
Défroissant la nuit noire de ton premier chant
Pour annoncer ta joie et provoquer l’amour ,
Je dis que c’est de toi que mon âme dépend.

Je n’écouterai pas ce qu’en pensent les Hommes !
Ô foule, dont l’orgueil a remplacé l’élève
J’irai parmi les feuilles qu’a fait vibrer l’automne
Te rejoindre un moment au vallon de tes rêves …

Je t’ai porté, Bonheur, loin des peines cruelles,
Et, jamais séparé ta tendre main des miennes .
Ah ! Que cette grandeur me fut toujours celle
Qui de toutes passions ne croisent point la peine !

Mais les Doutes puissants qu’une plume amoncelle,
Ont fait trembler les pages de leurs sourds grondements
Pourquoi surgir soudain d’une façon nouvelle
Domptant ainsi mon encre dont la sève s’étend ?

N’écris plus ! Ton absence est me dire que tu m’aime !
Ne montre pas couleurs à qui ne peut les peindre !
Il semble que le temps les répend dans ma peine
Parmi ce « peu » qui reste en mon espoir moindre.

Ne grave aux alentours que souffrances et colère !
Ne dessine qu’orages sans rien d’autre espérer
Comme un flot de cristal est chargé de lumière.
Je maudis ton soleil, en mon cœur, exilé.

Quand tu erres, Silence, sur le seuil du jour,
Défroissant la nuit noire de ton premier chant
Pour annoncer ta joie et provoquer l’amour ,
Ne porte plus à moi ce bagage pesant.

Sahel.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *