Les ombres brulées du vent ont dessalé mes larmes
Les ombres brulés du vent ont dessalé mes larmes
Que le brouillard a peint au creux de son errance
Et le visage affreux de nos tristes vacarmes
Attentifs eux- aussi à l’humaine souffrance .
Adieu les voix perdues forgées au gris des pierres
Attendrir les âmes et le rire des enfants
Avec au coin des yeux des bouillantes colères
Qui entrouvraient mes rêves aux portes du couchant.
Adieu muse éternelle; aux feux de mon silence
J’ai dressé sous le ciel une mauvaise vie
Et la nuit s’est cachée aux bagages souffrances
Qui esclave me rend , dans le néant des cris.
Les vers emplis d’effrois dans le ton gris des cieux.
Qui rend si débordantes les fautes qu’on m’assène
Ont fait surgir les maux de plus d’un cœur ou deux
Sous le poids immobile de la foule qui traîne.
Les vents font onduler les masques endormis
Pleins de ces longs tourments qui ne consolent plus
Comme au déclin d’un jour aveugle et assourdit
Où brillent les lueurs des cascades perdues.
Mes rêves lents et sourds ont percé l’horizon
Et les jaunes rayons des dimanches d’été
L’écho des temps passés a donné sa raison
Comme on livre violence dans mon cœur épuisé.
Mais le temps donne cours aux douleurs oppressantes
Comme un appel strident où le silence luit
Il n’y a point de vie plus lourde que l’attente
Qui ne craint plus le sort des beaux jours qui s’enfuient …
Sahel.