Te voici silencieux comme on peint un secret.
Te voici silencieux comme on peint un secret
Sous le rideau lointain où l’étoile s’enfuit
Frémissant tes deux ailes et semblant apeuré
Mystérieux tu passes au milieu de ma vie.
Le soleil tant soucieux caresse le couchant
Qui sépare le ciel de ma pauvre conscience
Et sème ses rayons sur mes rêves d’enfants
Dont le feu souffle noir et pareil au silence.
Le sang qui dans ma chair, doucement a coulé
S’est montré bien plus chaud aujourd’hui qu’hier
Mes rires sont pourtant des secondes écoulées
Que mon esprit cherche par delà la prière.
Le soleil suit son cour, sommeillant monotone
Que déjà l’impossible se montre à ma vue
Un vers qui de son ton, en ma chair résonne
Le monde est ainsi fait et me semble perdu.
Sous les gouffres du temps l’oiseau s’en est allé
Ses yeux noirs de tristesse qui percent l’horizon
Font le geste d’offrir en ce sublime été
La poésie du vent et l’espoir d’un pardon.
Sahel.