Alors que par le vent s’enfuient les hirondelles
Rares sont les gens qui croient en l’espoir d’une trêve
Entre le ciel qui brûle et la mer qui s’étend
Sous les mornes feuillages d’une aube qui se lève
Pour prendre part au rêve de l’été qui surprend.
Me berçant de ce monde où la vie de ses ailes
Se fit jour bien trop tôt en un vol strident
Alors que par le vent s’enfuient les hirondelles
Et que l’ardeur du ciel ne va plus de l’avant
Mes yeux se sont tournés vers un pétale bleu
Qui se joint au vallon d’un silence endormi
Je le sens frissonner pour autant qu’il peut
Comme un corps tremblotant par la force d’autrui.
Mais la porte du jour se referme un matin
réveillant cauchemars au creux de mon silence
Et les vers repleuvent en roses d’un chagrin
Sans cesse autour de moi comme l’oiseau qui s’élance.
Le repos de ma plume soulage mon regard
Et je rêve bien mieux quand les jours se succèdent
Et je peins et je sculpte en pinceaux hagards
Les milles et unes nuit que le monde possède.
Et la pluie s’échappe en perles de venins
Tout en y répandant ses seules larmes noires
Puisque mon coeur s’éprend du silence du tien
Et celui-ci s’attache aux flammes de l’espoir.
Sahel