L’esquisse.


L’esquisse.

Quand le noir de la honte se mêle au bleu -chimère
Qu’il faut croire pour rêver aux illustres chagrins
Les poussières s’envolent face au feu de la terre
Pour poser leurs sanglots sur des glaces sans teint.

Quand le rose de la vie se mélange à la haine
Que j’efface les couleurs pour repeindre la toile
Quand il pleut sur les vitres mais en larmes de peine
C’est l’errance qui se crée et se mêle aux étoiles.

Dans tes yeux se dessinent des pétales de maux
Quelques fleurs déssechées, des bouquets de silence
Et j’entends comme un cri, mais venant de l’assaut
Un mal être qui jaillit sur un fond de démence.

Quand ta main frôle l’esquisse abîmée et jaunie
Qu’elle caresse en douceur ses contours et ses vides
Les pinceaux s’agenouillent pour faire place à la vie
Le tableau prend la forme d’une courbe limpide.

Sahel.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *