L’encre du papier.


L’encre du papier.

Il cherchait dans leurs yeux des tempêtes de mots
Pour leur offrir des lignes et parfumer des cris.
Il soupoudrait ses lettres d’illusion et de faux
Des derniers souvenirs et des plus grands récits.

Mais l’encre du papier a effacé des vers .

Sur la berge noircit de quelques vieux paquebots
Se reposaient des hommes et la fumée du soir
Aux tourbillons de vie et quand il faisait chaud,
Leurs bouches s’entraînaient à conter des histoires.

Mais l’encre du papier a effacé des cris.
Les fleurs avaient éclots, les silences tarris,
L’océan s’accordait des instants de ballades
Et quand on soulevait les courbes de la vie
Ce sont quelques oiseaux qui se faisaient nomades.

Le sable soupoudrait ces quelques paysages
Ces doux éclats de vie que l’on pensait espoir
Mais dans les longues lignes des plus fidèles pages
Les encres de papiers restaient dans les mémoires.

Sahel


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