Ils n’ont pour tout chemin que des miettes d’espoir …
Quand les cris retentissent au creux des bouches closes
Que les yeux se referment comme au tout premier jour
Il y a comme un éclat au pied de milles roses
Et des fragments de feu qui brûlent les toujours.
Quand les enfants de sable dessinent sur les bancs,
Empoignent leurs pinceaux et tracent leur douleur,
Ils comblent les fissures des vieux tableaux de sang
Et vendent des chagrins aux marchés des erreurs.
Ils n’ont pour tout chemin que des miettes d’espoir …
Lorsque les plus grands mots combattent la souffrance
Blottis derrière le mal pour oublier d’y croire.
Que des contrées de faux s’agitent sans silence
Eux gardent pour tout chemin que des miettes d’espoir.
Quand les enfants se cachent derrière des cathédrales
Pour y trouver des songes et des morceaux de pierres
Qu’ils lancent sur des ombres en évitant les balles
Gardons pour tout espoir que nos quelques prières.
Sahel