Frôler les souvenirs pour avancer à deux …
Dessiner ton sourire à l’encre de velour,
En contourner les formes que j’avais tant aimé.
Par des pinceaux de feu s’illuminant les jours,
Où l’on était tous deux, regrettant le passé.
Je frôle ton regard, parcourant les chemins,
Ces routes de chimères qui s’achèvent le soir.
Quand nous marchions au pas des derniers lendemains,
Pour s’allonger aux creux des tracés de la gloire.
Puis quand nous étions seuls pour toucher l’océan,
Je m’endormais à l’aube des souvenirs perdus.
Puis quand nous étions seuls pour braver les volcans,
Tu hissais la grand-voile de nos espoirs déchus.
Dessiner ton visage à l’encre d’un soupir,
En peindre les humeurs au gré du crépuscule,
Par les crayons du coeur comme un vilain plaisir,
Qui jette la lumière lorsque l’on se recule.
Sur le bord du rivage s’y dépose l’amour,
Tel un gardien du temple, qui jaillissait peureux
Aurpès des paysages de cette bien vieille cour,
La trace d’un destin qui voulait dire « adieu ».
Sahel