Comme un soupçon de nous au tango inaudible.
Au bout de ces bougies, aux flammes bien trop brèves,
S’égarent nos baisers dans les adolescences
Pour que chuchote la nuit à travers ses rêves,
Le verbe aimer demeure, le maître de l’absence.
Il est de ces matins, où silencieusement
La fièvre de la vie, en murmure caresse
La danse inachevée de ce pationnément
Guidant ce toi et moi aux portes de l’ivresse.
Et là je te dessine à l’encre de longtemps,
Qui a cru tant de jours entraver les consciences
Peignant sur ton visage la course de ce vent,
Pour qu’à jamais mon coeur saigne l’indifférence.
L’écho de nos regrets raisonne dans le ciel
Tandis que nos regards sanglotent à l’impossible
Et que fanent les roses en cette ritournelle
Comme un soupçon de nous au tango inaudible.
Au pied de l’ignorance s’élèvent nos tourmants
Aux promesses intenues où tout ne fut que leurre,
Parodiant nos émois en fautes de ce temps
Là où tout est plaisir contrariant votre peur.
Au bout de ces bougies, aux flammes bien trop brèves,
Ont brûlé point par point les questionnements gratuits
Des maîtres de morales aux clôtures de tes lèvres,
Pour qu’à jamais demeure la honte de nos cris.
Sahel.