Tu traces des mots rouges, au sol des blessures.


Tu traces des mots rouges, au sol des blessures.

Il pleut des émeraudes quand la rage est fragile,
Ce sont tes mains qui le disent en peignant l’avenir.
Il gèle sous les bombes, quelques larmes futiles,
Et on entend l’écho de nos voix se ternir.

Tu traces tes peintures comme une danse de vie,
En mêlant les crayons au bleu ciel de l’azure
Tu dessines les visages quand un ange survit,
À la peine, à la mort, et à la démesure.

On hurle sous les bancs, de la honte et du bruit,
Il s’y cachent des oiseaux dont les ailes se meurent.
On rejette le sang, les blessures, et les cris,
Mais on garde le secret des pansements du bonheur.

Je contourne tes pas adossée aux silences,
Les douleurs ne s’effacent que le temps de pleurer.
Il faut peindre le faux, et recroire en l’errance,
Quand le monde se lasse au soupir des regrets.

Sahel


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