Et puisqu’elle a parlé, autant que ce soit d’eux


Et puisqu’elle a parlé, autant que ce soit d’eux

Elle en a traversé des rêves trop violents,
Des silences éperdus au fond d’un marécage,
Qui balancent sans cesse des cris et puis du vent,
Sur des cahiers de verre en absence d’images.

Et puisqu’elle a parlé, autant que ce soit d’eux

Le temps s’était caché sous des piliers de marbres,
Pour effrayer la vie bien trop pleine d’absence.
Elle semblait décidé de vendre ce macabre,
Aux mains dévergondées qui turent le silence.

Il y a dans ses yeux, des matins bien trop froids,
Qui touchent d’un peu trop près, le parfum de l’orage.
Ils effeuillent les heures qu’il lui reste de « toi »,
Pourvu qu’elle les oublie pour de beaux paysages.

Mais puisqu’elle a parlé, autant que ce soit d’eux

De ces rires d’enfants, du rouge et puis du bleu,
De ces secrets perdus au fond d’un tas de pierre.
Mais puisqu’elle a parlé, autant que ce soit « eux »,
Qui s’assoupissent enfin au pied de la misère.

Sahel.


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