C’est un cimetière gris …


C’est un cimetière gris …

Ils ont la peur au ventre sans pouvoir avancer
Et des pastels grisés sur leur toile sans teint
Les neiges de décembre sur les pas des chaussés
Ils étalent leurs vies qui n’ont jamais de fin.

Ils ont pour tout trésor, des rêveries froissés
Des lendemains de pluie sur les routes d’ailleurs.
Le silence les ôte des sommeils apeurés.
Que les rires effaceront au passé des erreurs.

Les fumées lancinantes frôlent leurs boulevards
Quand l’étau se ressert après de longues années
C’est un cimetière gris sur le toit des nulles parts
Que l’ivresse abandonne au sillon de l’été.

Les Hommes sont ici, des pantins de croisades
Qui jettent tour à tour leur chagrin à la vie
A la gloire d’un ciel au goût de mascarade
Mais ils gardent la fierté de n’avoir rien dit.

Sahel.


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