Les Damnées.
En ce dédale naissant de fraîcheur cristalline,
Les âmes seules ont guetté nos instants de présence.
Par les cris de nos plaies aux rougeurs assassines,
Elles n’ont cru devenir que d’amères réticences.
Nébuleuses damnées affranchies de l’ornière,
Effleurant les ruelles dans l’odeur du silence.
Dénouées des cordages emmêlés de nos frères,
Damnées mêlent au cruel nos moments d’innocences.
Par la mine écorchée d’une pointe d’errance,
Elles enlacent les songes reflétant le sillage.
Et d’une tâche versée sur une page d’enfance,
Un soupir brûlant drapera leurs visages.
De leurs pas indécis et criblés d’écorchures,
Leurs prières décousues lacéreront les marquages.
Dévoilant les souvenirs muselés des gravures,
Les minois de rapaces achèveront leurs présages.
Nébuleuse fumée par gorgées de sentences,
Se démet du malaise au vibrant désespoir.
Leurs peintures guerrières bien plus tard qu’on le pense,
S’échoueront du rivage par la clef des mémoires.
Sahel