Je t’écrirai sans cesse des mots qui font trembler.
Des « je t’aime » tracés à l’encre de passion
Sur du sable trop blanc et si loin de nos rêves
Sillonent nos secrets et quoi que nous fassions,
Demeurent vent de colère au coin de cette grève.
J’irai me conjuguer au songes de ta vie.
Garder le point final au fin fond de mon être.
Détourner la raison qui nous a réuni,
Au seuil de nos doutes où je t’ai vu renaître.
Et tant d’insouciance au pied de nos escales,
Ruissele chaque jour en mêmes sentiments.
En flot de nos silences qui taisent tant ce mal,
Ficelé d’amour fou au sablier du temps.
Avec le regret du manque de vertu,
Je t’écrirai sans cesse des mots qui font trembler
Et couler les rivières de mes larmes perdues,
Jusqu’à faire déborder les printemps, les étés.
On inventera tant de courses infinies,
Que nos pas fouleront à l’ombre de l’automne
Avant de découvrir le silence du bruit,
Qui gracieusement, en peinture s’adonne.
Des « je t’aime » tracés à l’encre de couleurs
S’échouent en souffle court aux yeux de la raison
Quand tant de rêveries s’écroulent de douleurs
En hiver arraché à l’amour des saisons.
Sahel.